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"J'ai participé au projet REFORE à Altamura, dans le sud de l'Italie. Ce projet européen vise à promouvoir la mémoire de la Seconde Guerre Mondiale auprès des jeunes"

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Eloise est travailleuse sociale à Dinan. Elle a fait connaissance avec l'association Intercultura en 2024. un moins après, elle participait un à projet erasmus en Italie

"J'ai participé au projet REFORE à Altamura, dans le sud de l'Italie. Ce projet européen vise à promouvoir la mémoire de la Seconde Guerre Mondiale auprès des jeunes; à travers des rencontres interculturelles ainsi que des ateliers collectifs.

J'avais rencontré l'association INTERCULTURA peu de temps avant et j'ai accepté sans hésiter, j’avais envie de rencontrer de nouvelles personnes et de participer à une réflexion commune autour de la mémoire, un sujet qui me touche particulièrement que j'avais déjà exploré durant mes études.

Un mois plus tard, le voyage commence! Nous arrivons dans la région des Pouilles. Nous sommes six français, six espagnols et six portugais, accueillis par l’équipe italienne de l’association LINK. Nous sommes tous logés dans une auberge, où nous partageons des chambres et le petit déjeuner. L’association organisait le déroulement de nos journées : les temps collectifs, les repas, les déplacements. Le premier jour, nous avons visité les ruines du CAMPO 65, un ancien camp de prisonniers de la Seconde Guerre Mondiale avec Domenico Bolognese, qui lutte pour la préservation de ce lieu. Cette visite fut le point de départ de ces 6 jours, ponctuée de rencontres et d’ateliers collectifs autour de la lutte contre la haine et les discriminations, ainsi que de visites de lieux de mémoire.

J’ai particulièrement été touchée le dernier jour, lors d’une petite exposition que nous avions organisée pour présenter les travaux réalisés pendant cette semaine. Nous avions tous amenés un objet personnel en rapport avec la guerre ou la mémoire familiale, que nous exposions également. J’avais choisis une photo de mon arrière grand-père, lorsqu’il était prisonnier en Allemagne. Domenico est venu me trouver, m’expliquant que la plupart des prisonniers du Camp 65 avaient rejoint celui de mon arrière grand-père par la suite. Il a pu retrouver des documents sur mon arrière grand-père, que j’ai transmis à mon père avec beaucoup d’émotions. Nous avons depuis commencé des démarches pour en savoir davantage.

Je ne connaissais personne avant le départ, pourtant j’ai créé des liens forts avec les autres participants malgré la barrière de la langue. J’ai adoré partager ces moments de découverte et de vivre-ensemble.

J’ai pu apprendre et collecter beaucoup de choses de notre histoire commune, de nos histoires personnelles. Participer à un projet européen comme celui-ci permet d’ouvrir son esprit, d'acquérir de nouvelles compétences et de prendre confiance de soi. C’est une expérience que j’espère renouveler et que je recommande à tous! "

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